Le projet Webhologram est né d'une discussion avec Urs Fries à l'Academy of Media Arts de Cologne. Urs Fries pensait qu'il était possible de fabriquer des hologrammes à partir de données transmises par Internet.
Des formats standards de fichier existent pour la description d'espaces 3D ou d'animation. Leurs emplois rendent aisée la transmission de données, mais ils ne couvrent pas forcément toutes les données nécessaires à fabriquer un hologramme. Il est intéressant de comparer les espérances et les résultats.
Pour la première tentative, deux "films" QTVR sont prévus : "La carte" et "Le carré magique 176". Ces deux animations ont un rapport direct avec l'atelier d'holographie de l'Academy of Media Arts. La carte était une petite illusion graphique que j'avais imaginée pour l'imageur et le carré est né d'une discussion avec Dieter Jung dont il rappelle fortement les holographies de textes palindromiques.
Les standards d'animations (par exemple QuickTime) reposent
généralement
sur une analogie avec un magnétoscope : Boutons play, stop, avant,
arrière,etc. L'interface QuickTime VR pour les objets marche différemment
: à l'aide de la souris, on se déplace librement dans la
séquence, sans contrainte de rythme. C'est la main du spectateur
qui, à chaque instant, fait avancer la séquence, l'arrête
ou la visionne à l'envers.
Les fichiers QTVR objet ont été conçus pour présenter
un objet sur toutes ses faces. Mais ces fichiers n'étant que des
fichiers QT auxquels on a ajouté quelques informations supplémentaires,
il est facile de transformer un petit film linéaire en un objet
librement manipulable.
J'ai été amusé de voir que les séquences QTVR se regardaient un peu comme des hologrammes : chacun son rythme, on avance, on recule, on s'arrête, on observe, on essaie autre chose.